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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/81

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Eugène rougit une troisième fois; et cette fois ce fut par dépit, par colère contre la méprise que le misérable habit du vieil Hclms avait occasionée, non-seulement dans l’esprit de l’étranger, mais probablement dans celui de tous les assistants. Cette colère subite, qui s’était emparée de lui, lui délia la langue et l’enhardit. Il fit connaître à l’étranger toute sa vie; il parla delà veuve du professeur avec l’enthousiasme que lui inspirait son amour filial pour cette vieille femme, et l’assura qu’il était l’homme le plus heureux de la terre; qu’il désirait que sa position actuelle durât toute sa vie. L’étranger avait écouté tout avec beaucoup d’attention; il lui dit d’un ton sévère : — J’ai vécu aussi autrefois en solitaire, et beaucoup plus solitairement que vous; je croyais que la destinée n’aurait plus d’action sur