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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/82

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moi dans celte solitude, que d’autres auraient regardée comme désespérante. Mais les vagues de la vie commencèrent à mugir, et le tourbillon qui menaçait de m’entraîner dans l’abîme, me saisit. En navigateur audacieux, je m’élevai au - dessus d’elles, et je vogue à présent joyeux et content sur l’onde argentée; je ne crains plus le gouffre que nous cache le jeu des vagues. Ce n’est qu’à cette hauteur qu’on comprend la vie, qui demande avant tout le contentement de ses désirs naturels. Vidons donc les verres, et jouissons avec gaîté du moment présent. Eugène but sans avoir bien compris l’étranger. Les paroles de l’Espagnol retentirent à ses oreilles, comme une musique étrangère qui pénètre le cœur. Il se sentit entraîné vers lui d’une singulière ma-