Aller au contenu

Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

café; au lieu d’y entrer, il s’éloigna promptement et sortit involontairement de la ville. Il arriva devant la grille d’un jardin, d’où sortait une odeur basalmique. Il y promena ses regards, saisi d’étonnement, et resta long-temps à l’examiner. Des arbres et des arbustes, transplantés des zones les plus éloignées, étalaient leurs couleurs et leurs formes variées, comme s’ils n’avaient pas quitté le sol qui les avait vu naître. Des plantes étrangères garnissaient les larges allées des bosquets; Eugène ne les avait connues que de nom et d’après des peintures; il y aperçut aussi des fleurs semblables à celles qu’il avait élevées dans sa serre, mais dont l’éclat et la vigueur étaient au-dessus de ce qu’il pouvait imaginer. L’allée du milieu laissait un champ