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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 16, trad. Loève-Veimars, 1830.djvu/95

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libre à l’œil jusqu’à une grande place ronde, au milieu de laquelle se trouvait un bassin de marbre, d’où un triton lançait le cristal des ondes à une hauteur prodigieuse. Des paons étalaient leur riche plumage, et des faisans dorés se baignaient pendant que le ciel en feu annonçait le coucher du soleil Tout près de la porte fleurissait un datura fastuosa étendant dans tout leur éclat, ses grandes fleurs en forme d’entonnoir, qui répandaient une odeur délicieuse; en le voyant, Eugène pensait avec douleur à l’état misérable de la même plante qu’il élevait dans son jardin. C’était la plante favorite de la femme du professeur; oubliant sa mauvaise humeur, Eugène s’écria : — Ah ! si ma bonne mère pouvait avoir un tel datura dans son jardin !