Pendant ce temps, M. de Brakel battait et brossait son habit vert et sa veste rouge, et Félix et Christlieb s’habillaient des meilleurs vêtemens qu’ils eussent.
M. de Brakel dit à ses enfans : — Vous ne devez pas aller courir aujourd’hui dans le bois comme vous faites d’ordinaire, mais il faut rester tranquillement assis dans la chambre, afin que vous soyez bien beaux et bien propres quand viendra votre gracieux oncle ! — Le soleil était clair et agréablement sorti des nuages, et il rayonnait couleur d’or dans les carreaux. Dans le petit bois, soufflait légèrement le vent du matin, et les pinsons, les chardonnerets et les rossignols chantaient ensemble et sifflaient les plus joyeuses chansons. Christlieb était assise silencieuse et pensive devant la table ; tantôt elle remettait en ordre les rubans