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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 18, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/33

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gnoir à poudrer, une large étoile d’argent. C’est pourquoi, un an auparavant, lorsqu’il était venu sans sa femme et sans ses enfans, voir son cousin Thaddeus de Brakel, Félix lui avait dit : — Dis donc, mon cher oncle, est-ce que tu es devenu roi, par hasard ? Félix avait vu dans son livre d’images un roi qui portait une semblable étoile sur sa poitrine, et il devait croire que son oncle, qui portait ce signe, était devenu roi aussi.

L’oncle avait beaucoup ri à cette question, et il avait répondu : — Non, mon petit garçon, je ne suis pas le roi, mais le serviteur le plus fidèle du roi, et son ministre qui gouverne beaucoup de gens. Si tu appartenais à la ligne des comtes de Brakel, tu pourrais peut-être un jour porter une semblable étoile, mais tu n’es qu’un simple gentilhomme de la branche