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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 18, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/40

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lui avait donnée Adelgunde. A la porte sautait et aboyait, selon sa coutume, le chien Sultan, l’ami fidèle et le favori de Félix ; mais Hermann eut si peur du chien qu’il revint en courant dans la chambre et se mit à pleurer bien fort.

— Il ne te fera rien, dit Félix : pourquoi cries-tu et pleures-tu ainsi ? Ce n’est qu’un chien, et n’as-tu pas vu, toi, les bêtes les plus terribles ? Et s’il voulait te faire du mal, n’as-tu pas un sabre ?

Le discours de Félix ne servit de rien ; Hermann continua de crier jusqu’à ce que le chasseur le prit sur son bras et le portât dans le carrosse. Adelgunde, subitement saisie du chagrin de son frère, ou Dieu sait pour quelle autre cause, se mit également à pleurer, ce qui toucha tellement la pauvre Christlieb qu’elle se mit à en faire autant. C’est au milieu des cris et des