Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 19, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/60

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48 CONTESET FANTAISIES. parties furent portées encore tout hu mides au théâtre. On juge de l’étonnement et de la stupéfaction ; étonnement qui dure encore quand on songe à la rapidité avec laquelle il dut couvrir son papier de notes. — Ne pensez-vous pas que le maître qui a composé don Juan, le plus profond de ses ouvrages, qui l’a composé pour ses amis, c’est-à-dire pour ceux qui le comprenaient le plus intimement, n’ait pas arrangé d’avance dans sa tête toutes les parties de son œuvre, de sorte qu’elle en découlât Comme les flots abondans d’une riche fonte ? Ne croyez-vous pas que l’ouverture des ouvertures, dans laquelle tous les motifs de l’opéra sont déjà si magnifiquement indiqués, était achevée tout aussi bien que le reste. de l’ouvrage, avant que le maître prit la plume pour l’écrire. — Si l’anecdote est vraie, Mozart a voulu inquiéter ses amis qui