Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/110

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diable s’est encore remis à mes trousses ! notre ruse est éventée, et nous voici en guerre ouverte avec ce maudit Capuzzi !

— Tant mieux, dit Salvator. Mais dis-moi un peu comment la chose s’est passée ?

— Figurez-vous qu’au moment où, après une absence de deux heures au plus, je revenais dans la rue Ripetta, avec toutes sortes d’essences, j’aperçus le vieux Capuzzi entièrement habillé et debout sur sa porte. Derrière lui se tenait le docteur Pyramide avec l’infâme sbire, et entre leurs jambes je voyais une créature, qui était, je crois, le Pitichinaccio. Dès que le vieux me reconnut il me menaça du poing, proféra les plus affreux juremens, et me cria qu’il me romprait tous les membres si je passais le seuil de sa porte. — Attends, maudit coquin ! s’écriait-il, j’emploierai mon