Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/111

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dernier ducat à te faire pendre ; et ton honnête ami le signor Salvator, ce brigand échappé de la potence, il ira rejoindre en enfer son capitaine Mas’Aniello, et en attendant je n’aurai pas de peine à le faire bannir de Rome !

Ainsi parla le vieux Capuzzi, et comme le peuple commençait à s’assembler, je vis qu’il ne me restait pas d’autre parti que de fuir. Dans mon désespoir je ne voulais pas venir à vous ; car je savais que vous ne feriez qu’en rire. Et n’en riez-vous pas déjà ?

En effet, Salvator se mit à rire aux éclats. — Maintenant, s’écria-t-il, la chose devient divertissante ! Je veux aussi te dire, mon cher Antonio, ce qui se passa dans la maison de Capuzzi après ton départ. À peine avais-tu quitté la maison, que le signor Splendiano Accoramboni qui, Dieu sait comment, avait appris que son ami Pasquale s’était