Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/145

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l’attaque affreuse que nous avons eu à essuyer de la part d’infâmes ravisseurs, et qui m’a presque coûté la vie ! Jamais je ne souffrirai que mon oncle s’expose à un danger semblable. Renoncez à vos projets, maître Nicolo. N’est-ce pas, mon oncle ? vous ne vous risquerez plus sur cette dangereuse route de la porta del Popolo ?

En vain Pasquale chercha-t-il à la rassurer en disant que Musso avait promis de pourvoir à sa sûreté.

— Je m’en tiens à ce que j’ai dit, mon oncle, reprit Marianna. Je vous conseille de ne pas vous rendre à ce théâtre. Pardonnez-moi de parler ainsi en votre présence, signor Nicolo. Vous êtes, je le sais, en rapport d’amitié avec Salvator Rosa, et aussi avec Antonio Scacciati. Comment pouvons-nous nous fier à vous, puisque vous êtes d’intelligence avec nos ennemis mortels ?