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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/164

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les éloges les plus outrés, et on foule aux pieds ce qu’on adorait naguères.

Il ne se trouvait personne à Rome qui ne rît du vieux Pasquale Gapuzzi, de sa sale avarice, de sa jalousie farouche, et qui ne souhaitât la délivrance de la pauvre Marianna : et maintenant qu’Antonio avait enlevé sa maîtresse, tous les sarcasmes se tournaient en compassion pour le vieillard, qu’on rencontrait dans les rues de Rome marchant lentement, et la tête baissée, d’un air inconsolable. Un malheur arrive rarement seul. Bientôt après le départ de Marianna, Pasquale perdit son plus fidèle ami : le petit Pitichinaccio mourut étouffé par une amande qu’il avala trop gloutonnement, au moment où il faisait une cadence. Pour le docteur Pyramide, il abrégea lui-même sa vie par une faute qu’il commit en écrivant. Les coups que Michèle lui avait administrés