Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/165

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lui avaient occasioné une fièvre violente. Il résolut de se guérir lui-même par un remède qu’il avait inventé, et écrivit une recette dans laquelle il se trompa de dose. À peine eut-il avalé cette médecine qu’il retomba sur son oreiller et ne se releva jamais.

L’animadversion générale ne ménagea pas non plus Salvator Rosa, l’auteur principal des maux du vieux Pasquale.

— C’est bien là, disait-on, un compagnon de Mas’Aniello, qui prête sa main à tous les mauvais coups, et dont le séjour à Rome ne peut manquer d’être pernicieux aux Romains !

La cabale qui se forma dès lors contre Salvator Rosa parvint bientôt à arrêter l’essor de son génie. Il sortait sans cesse de son atelier des tableaux admirables ; mais les prétendus connaisseurs haussaient toujours les épaules : ils trouvaient tantôt les montagnes trop bleues, tantôt