catholiques et protestantes qui consentaient à concerter ensemble, il s’en trouvait deux autres qui faisaient partie, l’un de la communion française et l’autre de la communion allemande. Au milieu de ses regrets, mon oncle se souvint qu’il existait dans le bourg une demoiselle de cinquante-cinq ans, qui vivait d’une faible pension qu’elle recevait comme ancienne cantatrice de la cour, et il pensa qu’elle pourrait encore embellir nos concerts. Elle reçut superbement son invitation et se fit longtemps prier. Enfin, elle céda, et consentit à exhumer ses anciens airs de bravoure. C’était une demoiselle singulière ; sa petite et maigre personne est encore vivante dans ma mémoire. Elle avait coutume d’entrer fort gravement, sa partie à la main, et d’incliner moelleusement le haut de son corps pour saluer l’assemblée. Elle portait une bi-
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