Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/221

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là. Il est horriblement ennuyeux avec ses tendresses et ses soupirs, et il ne me tourmente pas moins avec ses compositions qui sont souvent misérables.

— Pour moi, dit Lauretta, Dieu merci, je suis débarrassée de lui. Tu sais, Térésina, comme il m’a obsédée avec ses duos et ses ariettes !

Lauretta commença alors un duo de ma composition, qu’elle avait fort vanté. Térésina prit la seconde voix, et elles se mirent à parodier mon chant et mes gestes de la façon la plus cruelle. Le ténor riait si brusquement que la salle retentissait des éclats de sa voix. Une sueur froide inonda tout mon corps ; je regagnai sans bruit ma chambre, dont la fenêtre donnait sur une petite rue voisine où se trouvait la maison de poste. Une voiture publique était déjà préparée, et les voyageurs devaient partir dans une heure. Je lis aussitôt mon