Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/226

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moins animé : l’hôte, ses bras nus arrondis sur sa poitrine, les regardait en riant, tandis que la jeune servante garnissait la table de nouveaux flacons. Dès que les cantatrices m’aperçurent, elles vinrent se jeter dans mes bras.

— Ah ! signor Téodoro, s’écrièrent-elles à la fois ; et elles me comblèrent de caresses. Toutes les querelles cessèrent. —Voyez, dit Lauretta à l’abbé, c’est un compositeur gracieux comme un Italien, énergique comme un Allemand. Les deux sœurs s’interrompirent tour à tour avec vivacité, se mirent à conter les heureux jours que nous avions passés ensemble, vantèrent mes profondes connaissances musicales, et convinrent qu’elles n’avaient jamais rien chanté avec autant de plaisir que les morceaux de ma composition. Enfin Térésina m’annonça quelle était engagée par un impressario comme première cantatrice