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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/237

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les artistes. Ils finissaient toujours par convenir d’un commun accord qu’on pouvait le nommer avec raison l’astre qui éclairait le monde musical du Nord.


Tous ces discours éveillaient ma curiosité ; elle s’augmentait encore bien davantage lorsqu’au milieu de leur entretien les maîtres se rapprochaient l’un de l’autre, et que, dans le bourdonnement mystérieux qui s’élevait entre eux, je distinguais le nom du baron, et que, par quelques mots qui m’arrivaient à la dérobée, je devinais qu’il était question d’études et de leçons musicales. Dans ces momens-là, je croyais surtout apercevoir un sourire caustique errer sur les lèvres de Duport ; et mon maître était surtout l’objet de toutes les plaisanteries dont il se défendait faiblement jusqu’au moment où, appuyant son violon sur son genou pour le mettre d’accord, il s’écriait