Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/29

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et de maladie, il tomba par terre comme mort. Heureusement que le fils de la veuve, qui d’ordinaire habitait Tivoli, était venu rendre visite à sa mère. On le fit aussi sortir de son lit, qu’il céda très-volontiers à l’ancien ami de la maison.

La vieille aimait extrêmement Salvator ; et quant à ce qui regardait son art, elle le mettait au dessus de tous les peintres du monde. Son pitoyable état la mit tout hors d’elle ; elle voulut courir au couvent voisin, et chercher son confesseur, afin qu’il vînt combattre le mal par des cierges bénits ou des amulettes toutes puissantes. Le fils, au contraire, était d’opinion qu’il vaudrait mieux aller trouver tout de suite un bon médecin, et il courut sur-le-champ à la place d’Espagne, où demeurait le célèbre docteur Splendiano Accoramboni. Dès que celui-ci apprit que le peintre Salvator Rosa