Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/30

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se trouvait malade dans la rue Bergognona, il se prépara à l’aller trouver sur-le-champ.

Salvator était sans connaissance, dans le plus fort paroxysme de la fièvre. La vieille avait suspendu au dessus du lit une couple d’images de saints, et priait avec ferveur. Ses filles, baignées de larmes, s’efforcaient de temps à autre de faire avaler au malade quelques gouttes de la limonade qu’elles avaient préparée, pendant que le fils, assis au chevet du lit, essuyait la sueur froide de son front. Le jour venait de paraître lorsque la porte s’ouvrit avec fracas, et que le célèbre docteur signor Splendiano Accoramboni entra.

Si Salvator n’eût pas été malade à mourir, les deux jeunes filles, gaies et folâtres comme elles l’étaient, eussent éclaté de rire à la vue du merveilleux docteur ; en cet instant, elles se bor-