Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/35

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effet, dans laquelle se trouvaient quelques manteaux usés de défunt son mari. Le docteur frappa doucement sur la caisse et dit avec satisfaction : — Nous verrons, nous verrons !

Après quelques heures d’absence, le docteur revint avec un très-beau nom pour la maladie de Salvator, et plusieurs grandes bouteilles d’une potion nauséabonde, recommandant de la faire prendre au malade sans discontinuer. Ce ne fut pas sans peine ; car Salvator manifesta le plus grand dégoût pour cette médecine, qui semblait puisée au fond de l’Achéron. Mais soit que la maladie de Salvator, qui avait enfin un nom et qui représentait alors quelque chose de réel, commençât seulement à se manifester ; soit que la potion de Splendiano se déchaînât trop violemment dans ses entrailles ; toutefois est-il que le pauvre Salvator s’affaiblissait à vue d’œil. Le