Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/86

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de l’atelier, et, au grand étonnement des deux peintres, le signor Pasquale Capuzzi entra dans toute sa magnificence. Dès qu’il aperçut Scacciati, il s’arrêta, se frotta les yeux et aspira l’air autour de lui, comme si le souffle allait lui manquer. Salvator s’avança au devant de lui avec empressement, le prit par les deux mains, et s’écria : — Mon digne signor Pasquale, que je me sens honoré de votre présence dans ma pauvre demeure ! C’est sans doute l’amour de l’art qui vous amène vers moi. Vous voulez voir ce que j’ai fait de nouveau, peut-être me demander un ouvrage. Parlez, mon digne seigneur : en quoi puis-je vous être agrable ?

— J’ai, dit Capuzzi en balbutiant, j’ai à vous parler, signor Salvator ; mais… seul,… quand vous serez seul… Permettez que je m’éloigne, et que je revienne en temps plus opportun.