Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/87

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— Nullement, dit Salvator en le retenant fermement. Vous ne bougerez pas d’ici. Vous ne sauriez venir dans un meilleur moment ; car puisque vous êtes un grand amateur du noble art de la peinture, un ami des peintres habiles, vous n’éprouverez pas peu de joie lorsque je vous présenterai celui que voici, le signor Antonio Scacciati, le premier peintre de notre temps, dont le magnifique tableau de la Magdelaine pénitente a excité dans Rome le plus vif enthousiasme. Certainement, vous êtes encore plein de cette composition, et vous avez sans doute désiré plus d’une fois de connaître le maître qui l’a créée.

Un tremblement violent s’empara du vieillard ; il secoua la tête comme par un mouvement nerveux, et jeta sur Antonio des regards irrités. Celui-ci s’approcha de Pasquale, le salua avec aisance, et se félicita de rencontrer si