Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/106

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passé, c’est celui d’une nuit de terreur dans laquelle je fus réveillé d’un sommeil profond. On allait et on venait dans la maison ; on ouvrait, on fermait des portes ; je fus saisi d’inquiétude et je me mis à pleurer. La femme qui avait soin de moi accourut aussitôt, m’arracha du lit, me ferma la bouche avec sa main, m’enveloppa dans un drap et s’échappa avec moi. Dès ce moment, il existe une lacune dans mes souvenirs. Je me retrouve dans une somptueuse maison, située au milieu d’une contrée agréable. Je vois l’image d’un homme que j’appelais mon père, et dont le portrait était noble et fier. Il parlait italien, auisique tous les gens de la maison. Il y avait plusieurs semaines que je n’avais vu mon père, lorsqu’un grand nombre d’hommes de mauvaise mine entra dans la maison et y mit tout en désordre. Ils m’aperçurent et me demandèrent ce