Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/159

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nunziata, je frémis en songeant que vous vous êtes uni à ce froid et humide élément qui peut à chaque moment ouvrir son sein pour vous recevoir !

Le vieux Falieri se mit à sourire. — Tranquillise-toi, mon enfant, dit-il ; on est mieux dans tes bras si doux que dans ceux de la vieille Amphitrite. Mais, n’est-il pas vrai, on est heureux de naviguer sur la mer avec l’époux de la mer ?

Au moment où le doge prononçait ces paroles, une musique éloignée se fit entendre, et une douce et belle voix d’homme s’éleva au dessus du bruit des vagues, et chanta ces paroles :

Ah ! senza amare
Andare sul mare
Col sposo del mare
Non puo consolare.

D’autres voix s’unirent à celle-ci, et