Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/189

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mellement pardon. L’étranger répondit qu’il n’avait rien à pardonner, qu’il fallait passer beaucoup de choses aux joueurs perdus dans l’ardeur du jeu, et qu’au reste il s’était lui-même attiré les paroles un peu vives qui avaient été prononcées, en se tenant obstinément à une place où il devait gêner le baron.

Le baron alla plus loin ; il dit que, souvent dans la vie, il était des circonstances embarrassantes où l’homme le mieux né se trouvait dans une situation critique ; et il lui donna à comprendre qu’il était disposé à employer une partie de l’argent qu’il avait gagné à soulager la misère de l’étranger.

— Monsieur, répondit celui-ci, vous me prenez pour un homme nécessiteux ; je ne le suis pas absolument ; et, bien que plus pauvre que riche, ce que j’ai suffit à ma modeste manière de vivre. Au reste, vous conviendrez que si, croyant