Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/193

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votre conduite au jeu, qui ne montre que trop combien peu à peu vous y prenez d’intérêt, tout, tout me rappelle l’affreuse destinée d’un malheureux qui, semblable à vous en beaucoup de choses, commença ainsi que vous. Voilà pourquoi je ne pouvais détacher de vous mes regards ; voilà tout ce que mes yeux devaient exprimer ! — Voyez les démons qui étendent déjà leurs griffes pour vous entraîner au fond des enfers ! aurais-je voulu vous crier. Je désirais faire votre connaissance ; j’ai du moins réussi. Apprenez l’histoire de ce malheureux ; peut-être parviendrai-je à vous convaincre que le danger dont je voudrais vous défendre n’est pas un rêve de mon imagination. L’étranger s’assit sur un banc, fit signe au baron de prendre place, et commença en ces termes.