Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/211

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avec humeur, que je ne prêterai rien de mon gain !

» — Il est vrai, dit Vertua dont le visage pâlissait toujours davantage et dont les regards devenaient de plus en plus sombres, il est vrai que vous ne devez rien prêter. Je ne l’aurais pas fait non plus ! Mais on donne une aumône à un mendiant : donnez-moi cent louis d’or sur les richesses que le hasard vous a envoyées aujourd’hui.

» — Non , en vérité, s’écria le chevalier en colère. Vous vous entendez bien à tourmenter les gens, signor Vertua ! Je vous le dis, vous n’aurez de moi ni cent, ni cinquante, ni vingt, — ni même un seul louis d’or. Il faudrait que j’eusse perdu l’esprit pour vous donner les moyens de continuer votre abominable métier. Le destin vous a jeté dans la poussière comme un ver malfaisant, et il serait criminel de vous relever. Allez,