Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/233

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souvenir du jeune Duvernet, et avec lui le sentiment affligeant d’un amour détruit à jamais au moment où il promettait un long bonheur à deux jeunes âmes. Cette disposition des époux devint toujours plus fâcheuse ; si bien qu’enfin le chevalier trouva la vie simple qu’il menait pleine d’ennuis et sans goût, et que ses désirs se reportèrent vers le monde.

» Il fut confirmé dans cette idée par un homme qui avait été son croupier, et qui ne négligea rien pour tourner en ridicule cette vie domestique. Il ne pouvait comprendre qu’il abandonnât pour une femme tout un monde qui, à lui seul, valait le reste de vie. Bientôt la riche banque du chevalier de Ménars reparut plus brillante que jamais.

» Le bonheur ne l’avait pas abandonné : victimes sur victimes tombaient sous ses coups, et l’or abondait de toutes parts