Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/100

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— Ne voyez-vous pas, s’écria Albertine, que vous battez la campagne comme un échappé de la Charité[1] ? Allez, allez ! votre présence me fait peur ! Éloignez-vous ! laissez-moi, vous dis-je !

Deux ruisseaux de larmes coulèrent des yeux du pauvre Tusmann. — O Dieu du ciel ! s’écria-t-il, me voir ainsi traité par ma fiancée ! Non, je ne m’éloignerai pas que vous ne m’ayez rendu justice.

— Sortez ! s’écria Albertine d’une voix à demi étouffée en se retirant à l’autre extrémité de sa chambre.

— Non, répondit le secrétaire privé ; d’après la Sagesse politique de Thomasius, je dois rester, je ne dois pas absolument m’éloigner jusqu’à ce que…

Il fit mine de poursuivre Albertine.

Edmond, bouillant de rage, avait jusqu’alors promené ses pinceaux sur sa

  1. L’hôpital des fous.