Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/99

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

— Monsieur le secrétaire, répondit Albertine irritée, ou vous avez déjà passé la matinée au cabaret que vous vous plaisez souvent à visiter, s’il en faut croire mon père, ou votre raison est singulièrement troublée. Il est impossible que mon père ait songé à vous accorder ma main.

— Mademoiselle Albertine, dit le secrétaire, vous me connaissez depuis longues années ; n’ai-je pas toujours été un homme modéré et réfléchi, et pouvez-vous me soupçonner aussi légèrement d’ivresse ou de folie ? Chère demoiselle, je consens à fermer un œil ; ma bouche taira ce que je viens de voir ! tout est oublié et pardonné ! Mais songez, ma charmante fiancée, que vous m’avez déjà donné votre consentement à l’heure de minuit, par la fenêtre de l’hôtel-de-ville ; et, bien que vous ayiez walsé celte nuit-là avec un jeune homme……