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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/123

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c’est à moi que vous deviez la teinte actuelle de votre visage, et vous pourrez en conclure que je ne suis pas aussi mal disposé pour vous que vous avez semblé le croire. Je ne désapprouve en vous que cette folle idée qui vous entraîne vers une jeune fille dont vous seriez le père ; toutefois je ne m’oppose point à vos projets, et je me bornerai à exiger que vous demeuriez loin d’elle jusqu’au prochain dimanche, à l’heure de midi. Si vous tentez de voir Albertine auparavant, vous vous exposerez à toutes les atteintes de mon courroux. Adieu.

L’orfèvre disparut, et quelques instans après il se trouva dans la chambre du conseiller, à qui il souhaita le bonsoir d’une voix assez rude. Le conseiller parut effrayé de cette visite inattendue ; il se remit toutefois un peu, et demanda brusquement à Léonard ce qu’il voulait, à une heure aussi indue.