Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/124

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— Vous êtes, dit l’orfèvre, vous êtes un homme infortuné et bien à plaindre ; et j’accours, au milieu de la nuit, pour chercher avec vous à détourner le coup qui vous menace.

— Ciel ! s’écria le conseiller. Venez- vous encore m’annoncer une faillite de Hambourg ou de Londres ? Venez- vous me dire que je suis un homme ruiné ?

— Non, dit l’orfèvre. Il est ici question de tout autre chose. Vous refusez-vous absolument à donner la main d’Albertine au jeune Edmond ?

— Comment ! vous en doutez encore ? Je donnerais ma fille à un misérable barbouilleur ?

— Cependant il vous a fort bien peints vous et votre fille.

— Ce serait vraiment un joli marché, dit le conseiller. Je vendrais ma fille pour