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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/165

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entendue avec moi ont éprouvé la sensation que vient de décrire Dagobert.

— Tu me feras donc plaisir de raconter la chose comme elle s’est passée, dit Dagobert. Peut-être parviendras-tu à convertir madame la baronne.

— Vous savez , commença Maurice, que j’ai combattu en Espagne contre les Français, sous Wellington. Avant la bataille de Vittoria, je bivouaquais une nuit en rase campagne, avec une division de cavalerie anglaise et espagnole. Accablé par la marche de la veille, j’étais profondément endormi, lorsqu’un cri bref et plaintif me réveilla. Je me levai, croyant qu’un blessé s’était couché près de nous et que je venais d’entendre son dernier soupir ; mais mes camarades se moquèrent de moi, et rien ne se fit plus entendre. Cependant, aux premiers rayons que l’aurore lança à travers la nuit épaisse, je me levai encore ; et,