Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/169

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Maurice le releva précipitamment, et le présenta à la jeune fille. Elle laissa tomber sur lui un regard plein de tendresse ; lui, il saisit sa main, et la pressa avec ardeur contre ses lèvres.

Au même moment, Marguerite trembla comme frappée d’un coup électrique, et elle laissa tomber le verre de punch qu’elle tendait à Dagobert ; le vase fragile se dispersa en mille morceaux sur le plancher. Marguerite se jeta en pleurant aux pieds de la baronne, s’accusa d’une maladresse sans égale, et la pria de lui permettre de se retirer dans sa chambre. Tout ce qu’on venait de raconter, dit-elle, avait excité en elle une singulière terreur, bien qu’elle n’eût pas tout compris. Elle se sentait malade, et elle avait besoin de repos. Elle baisa les mains de la baronne, qu’elle arrosa de larmes.

Dagobert sentit tout ce que cette