Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

scène avait de pénible, et éprouva le besoin d’en changer la direction. Il se jeta à son tour aux pieds de la baronne, et, d’un ton pleureur qu’il prenait à volonté, demanda grâce pour la coupable, qui avait renversé le meilleur punch qui eût jamais réchauffé le cœur d’un robin ; et, pour réparer sa faute, il promit de venir lui-même le lendemain frotter le salon en dansant sur la brosse les contredanses les plus nouvelles.

La baronne, qui avait d’abord regardé Marguerite d’un air sévère, sourit de la conduite fine de Dagobert. Elle leur tendit à tous deux la main, en riant, et dit : — Levez-vous, et séchez vos larmes ; vous avez trouvé grâce devant mon rigoureux tribunal. Toi, Marguerite, c’est à son dévouement héroïque que tu dois ton pardon. Mais je ne puis t’épargner toute punition. Je t’ordonne donc de rester au salon, sans songer à ta pe-