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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/175

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ma pensée en ce moment que j’essaierais vainement de parler d’autre chose.

— Déchargez donc une bonne fois votre cœur de toutes les horreurs qui le remplissent ! s’écria la baronne. Mon mari va bientôt revenir, et je me sens vraiment disposée aujourd’hui à assister avec lui à une de ses batailles ou à parler de beaux chevaux avec enthousiasme, tant j’éprouve le besoin de sortir de la situation d’esprit où m’a jetée votre conversation.

— « Dans la dernière campagne, commença Maurice, je fis connaissance d’un lieutenant-colonel russe, Livadien de naissance, âgé de trente ans environ. Le hasard fit que nous nous trouvâmes long-temps ensemble devant l’ennemi, et notre liaison se resserra promptement. Bogislav, c’était le prénom de cet officier, Bogislav possédait toutes les qualités qui nous acquièrent l’estime et l'a-