Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/182

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étrange qui s’était emparé d’elle, demanda timidement à l’étranger qui elle avait l’honneur de recevoir chez elle. Celui-ci sembla n’avoir pas entendu cette question ; il était tout à Marguerite, dont la disposition avait entièrement changé, et qui lui disait, dans son jargon demi-allemand demi-français, tout en riant et sautillant auprès de lui, qu’on avait passé la soirée à se réjouir d’histoires noires, et que monsieur le major était en train d’annoncer l’apparition d’un méchant esprit lorsque la porte s’était ouverte et qu’on l’avait vu paraître. La baronne sentant l’inconvenance de renouveler sa demande à un homme qui s’annonçait comme invité, réduite surtout au silence par la crainte qu’elle éprouvait, resta quelques momens rêveuse, et l’étranger mit fin au bavardage de Marguerite en parlant de choses indifférentes. La baronne lui répondit,