Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/186

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veille aujourd’hui tous les mystères des vieilles croyances.

— Oui ; le monde est si vieux qu’il croit se rajeunir en se berçant de contes de nourrices, répondit l'étranger. C’est une épidémie qui gagne chaque jour davantage. — Mais j’ai interrompu monsieur le major au point intéressant de son histoire. Je ne l’ai point intimidé, j’espère ; et je le prie de continuer, car je suis sûr que ses auditeurs attendent avec impatience le dénouement.

Le comte étranger n’intimidait pas seulement Maurice, il lui inspirait une répugnance extrême. Il trouvait dans ses paroles, surtout dans son sourire, quelque chose d’ironique et de méprisant ; et il répondit, d’un ton sec et les yeux enflammés, qu’il craindrait de troubler par son récit la gaité que le comte avait apportée dans le cercle, et qu’il préférait se taire.