Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/189

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

jolie Française. Je sais que tu ne songeais qu’à Angélique, que tous les hommages que tu dissipais auprès de Marguerite ne s’adressaient qu’à sa compagne, mais tes regards mal dirigés allaient souvent frapper la pauvre fille et l’embrasaient. Maintenant, le mal est fait, et je ne sais pas vraiment comment terminer cette affaire sans éclat et sans un terrible scandale.

— Cesse donc de me tourmenter avec Marguerite, dit le major. Si réellement Angélique m’aime, — j’en doute encore, — je suis le plus heureux des hommes, et toutes les Marguerites du monde et leurs folies ne sauraient me troubler. Mais une nouvelle crainte est venue me tourmenter. Cet étranger, ce comte mystérieux, qui s’est présenté au milieu de nous comme une sombre énigme, qui nous a tous troublés, ne semble-t-il pas venir se placer entre nous deux ?