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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/199

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zon, au pied de l’arbre. Alors il me sembla que j’entendais de singuliers gémissemens dans les airs ; et lorsqu’ils venaient, comme un souffle du vent, agiter le feuillage de l’arbre, il rendait de profonds soupirs. Une douleur inexprimable s’empara de moi, une vive compassion s’éleva dans mon sein, j’ignore à quel sujet : et tout à coup un éclair brûlant traversa mon cœur et le déchira ! — Le cri que je voulus pousser ne put s’échapper de ma poitrine chargée d’un effroi sans nom, il se changea en un soupir profond. Mais l’éclair qui avait traversé mon cœur s’était échappé de deux yeux humains fixés sur moi du fond d’une sombre feuillée. En cet instant, ces yeux étaient tout près de mon visage, et j’aperçus une main blanche comme la neige qui traçait des cercles autour de moi. Et toujours, toujours les cercles devenaient plus étroits et m'envi-