Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/211

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Dagobert s’approcha, elle venait d’ouvrir les yeux.

— Sois tranquille, ma chère enfant, dit la baronne, tu es malade ; cela se passera.

— Oui, répondit Marguerite en souriant, cela se passera bientôt, car j’ai pris du poison !

Angélique et la baronne poussèrent de grands cris. — A tous les diables la folle ! s’écria le colonel en fureur. — Que l’on coure chez le médecin ! Allez ! Amenez sur l’heure le premier qu’on trouvera !

Les laquais, Dagobert lui-même, voulurent courir exécuter ses ordres. — Arrêtez ! dit le comte, qui jusqu’à ce moment était resté fort tranquille, vidant avec complaisance son verre, rempli de vin de Syracuse, sa boisson favorite. — Arrêtez ! Si Marguerite a pris du poison, il n’est pas besoin de médecin ;