Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

fut qu’à la porte de sa demeure que le colonel retrouva la force de parler. Il regarda autour de lui d’un air étonné, et s’écria : — Quelles sont donc toutes ces apparitions ?

— Tout s’éclaircira, répondit Dagobert ; et il présenta au colonel l’étranger comme le général russe Bogislav Sohilow, ami intime du major.

Arrivé dans le château, Maurice, sans faire attention à l’effroi de la baronne, demanda d’un ton brusque : — Où est le comte Aldini ?

— Chez les morts ! répondit le colonel d’une voix sourde. Il a été frappé d’apoplexie, il y a une heure.

Angélique trembla de tous ses membres.

— Oui, dit-elle, je le savais. Au moment où il mourut je ressentis une commotion comme si un cristal se brisait en moi ; j’éprouvai un état singulier, et