Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/233

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sans doute mon rêve me revint, car lorsque je me réveillai, les yeux terribles n’avaient plus de puissance sur moi ; j’étais dégagée de tous les liens de feu qui m’avaient environnée ! — J’étais libre ! — Je vis Maurice ! — Il venait ! — Je courus au devant de lui ! A ces mots elle s’attacha tendrement à son bien-aimé, comme si elle eût craint de le perdre encore.

— Dieu soit béni ! dit la baronne en levant les yeux au ciel ; je sens diminuer le poids qui oppressait mon cœur ; je suis délivrée de l’inquiétude mortelle qui s’était emparée de moi depuis qu’Angélique devait donner sa main au comte !

Le général Sohilow demanda à voir le cadavre. On le conduisit au pavillon. Lorsqu’on découvrit le drap qu’on avait étendu sur le corps, le général recula tout à coup, et s’écria d’une voix trou-