Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/238

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que mon Angélique était mon unique pensée, et que ma plus vive douleur était de la savoir affligée de ma mort ? — Je tourmentais sans relâche le chevalier pour qu’il fît parvenir mes lettres au quartier-général. Il s’excusa en me disant qu’il ne savait dans quelle direction se dirigeaient alors nos armées ; et il me consola en m’assurant que, dès que je serais guéri, il m’aiderait à retourner dans ma patrie. D’après ses discours, je dus conclure que la guerre avait recommencé avec plus d’acharnement, et que les armes avaient été défavorables aux alliés, ce qu’il me taisait par délicatesse.

» Mais je n’ai besoin que de retracer quelques circonstances isolées pour justifier les singuliers soupçons que Dagobert a conçus.

» J’étais déjà à peu près délivré de la fièvre, lorsqu’une nuit je tombai dans