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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/242

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sonnier dans son château. Personne de nous ne pouvait deviner les motifs de cette conduite, mais chacun soupçonnait une menée sourde et déloyale. Dès ce moment, le chevalier ne fut plus le même ; il se montra constamment grondeur, tracassier, et lorsque je le remerciais avec chaleur de m’avoir sauvé la vie, il ne me répondait que par un sourire rusé et ironique.

» Après vingt-quatre heures de halte, Bogislav se mit en route, et je laissai avec joie le vieux château derrière moi. » — Maintenant, Dagobert, c’est à toi de parler.

« — Qui pourrait douter de la force des pressentimens que nous renfermons dans notre âme ? dit Dagobert. Pour moi, je n’ai jamais cru à la mort de mon ami. L’esprit qui nous révèle la destinée dans nos rêves me disait que Maurice vivait et qu’il était retenu loin de nous