Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/241

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joie, il me semble que chaque son de cet air m’apporte les paroles consolantes de mes amis, qu’ils viennent me tendre la main, me relever du cercueil où une puissance ennemie m’avait renfermé ! — Quelques cavaliers accourent avec la rapidité de l’éclair. Je les regarde. — Bogislav ! mon Bogislav ! m’écriai-je dans l’excès de mon ravissement. Le chevalier entre dans ma chambre pâle et troublé ; il m’annonce qu’on lui envoie inopinément des soldats à loger ; il prononce quelques mots d’excuse ; moi, sans l’écouter, je m’élance au bas des marches, et je cours tomber dans les bras de Bogislav !

• A mon grand étonnement, j’apprends alors que la paix est conclue depuis long-temps, et que la plupart des troupes est en pleine retraite ; toutes choses que le chevalier m’avait cachées, tandis qu’il me retenait comme un pri-