Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/247

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sur l’heure. Maurice la repoussa avec horreur, et s’échappa. »

— Oui ! s’écria le major en voyant Marguerite à mes pieds, toutes les souffrances que j’avais éprouvées dans le château s’emparèrent encore de moi, et j’éprouvai une fureur que je n’avais jamais ressentie. J’étais sur le point de plonger mon épée dans le sein de Marguerite, lorsque, rassemblant toutes mes forces, je parvins à m’enfuir.

« — Pour moi, reprit Dagobert, je relevai Marguerite, et je la portai dans sa chambre. Bientôt je parvins à la calmer, et j’appris, par ses discours entrecoupés, ce que j’avais soupçonné. Elle me donna une lettre qu’elle avait reçue la veille, à minuit, du comte Aldini. La voici.»

Dagobert tira une lettre de sa poche et lut ce qui suit :

«Fuyez, Marguerite ! tout est perdu !
» l’homme odieux approche ! Toute ma