Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/248

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» science ne peut rien contre le destin,
» qui m’entraîne au moment de réussir.
» — Marguerite, je vous ai initiée dans
» des mystères dont la connaissance eût
» anéanti une femme ordinaire ; mais
» votre esprit robuste, votre intelligence
» élevée, ont fait de vous un digne
» sujet. Vous m’avez bien assisté. Par
» vous, j’ai dominé l’âme d’Angélique.
» Pour vous en récompenser, j’ai voulu
» assurer le bonheur de votre vie ; mais
» toutes mes opérations ont été vaines.
» Fuyez ! fuyez pour éviter votre perte !
» Pour moi, je le sens, le moment qui
» approche me donnera la mort. Dès
» que ce moment viendra, j’irai sous
» l’arbre à l’ombre duquel nous avons
» si souvent parlé de cette science
» mystérieuse. — Marguerite, renoncez à
» ces secrets ! La nature est une mère
» cruelle, elle tourne ses forces contre
» ses enfans audacieux, qui cherchent