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Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/32

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fâcheuse, et nos lumières ont enfin mis un terme à tous ces maux.

L’orfèvre regarda singulièrement Tusmann et le vieillard, et il leur demanda enfin en souriant d’un air mystérieux : — Connaissez-vous l’histoire de l’argentier juif Lippold, comme elle se passa en l’an 1572 ?

Avant que Tusmann pût répondre, l’orfèvre continua : — L’argentier juif Lippold, qui possédait toute la confiance de l’électeur, qui dirigeait toutes les finances du pays, fut accusé de grandes tromperies et de menées coupables. Mais soit qu’il sût bien se justifier, ou qu’il eût d’autres moyens, il parvint à se laver de toute inculpation aux yeux du prince, et on s’attendit à le voir déclarer innocent. Seulement, une garde bourgeoise le tenait encore à vue dans sa petite maison de la rue de Stralau. Il arriva alors que le juif Lippold se fâcha contre