Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/37

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VOUS avez ici affaire à des gens assez curieux !

Au même instant le visage de l’orfèvre se changea en un visage de renard, dont les yeux fauves lançaient des regards dévorans sur Tusmann, qui en tomba plein d’horreur sur son siège. Le vieillard ne sembla nullement s’inquiéter de la transfiguration de l’orfèvre. — Voyez donc l’aimable plaisanterie ! dit-il en riant. — Mais ce sont là des jeux sans fruit ; j’en sais de meilleurs, et je connais des choses qui sont trop hautes pour toi, Léonard !

— Voyons donc, dit l’orfèvre qui avait reprit sa figure humaine, et qui s’assit tranquillement auprès de la table ; voyons donc ce que tu sais faire.

Le vieillard tira de sa poche un gros radis noir, le nettoya, l’essuya proprement avec un couteau, le coupa en